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Yvette première "Centbornarde" du FAC
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24 Avril 2012 - Jean Marc GRANGE (Ancien président)
Yvette première "Centbornarde" du FAC

Toutes nos félicitations un peu tardives mais bien sincères à Yvette VARAGNAT qui a réussi une très belle performance 10h09 pour sa première participation à un 100km. Elle est en photo avec 2 filles de l'équipe de France des 100km qui lui ont donné des conseils précieux lors de la soirée du 29mars.

Elle nous raconte sa course en détails:

Voici le récit de mon aventure des 100 kms de Belves.
Nous voici le samedi 14 avril à 8H00 derrière la ligne de départ avec Michel, mon fidèle compère sur les courses d’ultra. Sa femme, Odile nous suivra en voiture. Le temps est couvert, et la température fraiche 3°, bref des conditions idéales .Nous sommes 900 coureurs à prendre le départ environ 600 pour le 100 kms et 300 pour le 50 kms.
Le départ est donné avec 1 minute de retard (ça commence bien !!!). Nous commençons par faire 1 tour de village qui nous amène au km 2 ; l’ambiance est détendue, les coureurs parlent beaucoup. Le peloton s’étire très rapidement et chacun prend son rythme. Mais je n’oublie pas de regarder ma montre, histoire de ne pas me laisser emporter par l’euphorie du départ et griller des cartouches qui me seront sans doute bien utiles à la fin. Ceci, d’autant plus que dès la sortie de Belvès, nous entamons 1 grande descente qui incite à courir plus vite que ce que nous avions prévu. Mais Michel, le sage, est là pour me rappeler à l’ordre.
Cette descente de 2 kms, tous les coureurs en parlent, car nous savons que nous allons devoir la remonter au 98ème km… et là ce sera 1 autre affaire…
Les premiers kilomètres défilent très rapidement. Après cette descente le parcours est relativement plat jusqu’au 32ème kilo. La présence du brouillard nous protège du soleil que l’on distingue derrière celui-ci. Et tant mieux, car la chaleur était une de mes principales craintes. L’allure de 10 km/h que nous nous sommes fixés, et que pour l’instant nous respectons à la lettre, nous permet de profiter pleinement des paysages. Ainsi on traverse de magnifiques et pittoresques villages : Siorac, Saint-Cyprien, Beynac, La Roque-Gageac, …
A compter du 32ème, le parcours devient plus vallonné et les muscles commencent à se raidir. Les premières douleurs apparaissent. Mais le moral est au beau fixe. On passe le marathon en 4H11 : 1er objectif atteint. A partir du 44ème kilo, Michel préfère réduire sa vitesse car il sent qu’il ne pourra tenir cette allure jusqu’à la fin. Il me demande de poursuivre seule. J’hésite, j’essaie de le convaincre de continuer avec moi. Mais il insiste et je repars donc seule (à regrets car on avait décidé de rester ensemble au moins jusqu’au 60 – 70kilo).
J’arrive ainsi au 50ème à Sarlat en 4H58 par une descente « vertigineuse » qui fait très mal aux quadriceps (petite pensée à Caroline Dubois qui m’avait prévenue…). Je m’arrête un instant pour me ravitailler (coca, pates de fruits, pruneaux) et je repars pour la 2ème partie. Le mal de jambes devient permanent mais ne s’accentue pas. En revanche, les montées et les descentes, elles, s’accentuent sur les 15 kms suivants. Mais, je réalise que je ne suis pas si mal que ça, car à partir de ce moment, je commence à doubler quelques coureurs. (C’est bon pour le moral); sans pour autant dépasser ma moyenne de 10 km/h. Il y a de moins en moins de coureurs autour de moi, et les écarts entre les coureurs sont de plus en plus importants. Je me retrouve seule toute seule à telle point que l’espace d’un instant je pense m’être trompée de chemin.
Au pont de Cause (vers le 65ème km), alors que j’ai les jambes de + en + lourdes, j’entends des gens crier « allez le Fac », j’en crois pas mes yeux, ce sont des coureurs de Villars qui sont assis à 1 terrasse de café. Cela me redonne 1 peu de peps et du baume au cœur. (en fait, ils ont couru le 50 km et sont venus encourager Youcef Mebarkia (Villardaire lui aussi qui lui a fait le 100 kms).
Je rattrape à nouveau des coureurs, je discute avec l’un d’eux qui porte le tee shirt de la diagonale des fous. Il me raconte sa course, et on discute ainsi pendant 5 kms. Je ressens le besoin de parler et de m’occuper l’esprit car je trouve le temps long et je commence à en avoir « marre ». Mais pourtant je sens et je sais que je peux arriver au bout. On arrive au 80ème après avoir monté encore de belles côtes que j’ai faites en partie en marchant (mais comme l’ensemble des coureurs qui sont autour de moi). Je passe ces 80 kms en 7H59. Je suis donc toujours sur ma base de 10 km/h.
Les kms suivants me paraissent de plus en plus longs et pourtant je conserve le même rythme. Tous les coureurs et les accompagnateurs à vélo avec lesquels je me trouve, font preuve d’un bel état d’esprit sportif et de beaucoup de solidarité, tout le monde s’encourage mutuellement. Ainsi j’arrive au 90 kms en 9H02 minutes. Et pour la première fois j’ai du retard sur mon programme. (enfin 2 minutes de retard !!) . Mais bon, à ce moment là je sais que je ne terminerai pas en 10h car il ya la fameuse côte de 2 kms à la fin, et mes jambes sont affreusement lourdes, à tel point qu’au ravito je ne m’arrête presque plus car j’ai peur de ne plus pouvoir repartir. Au 95ème, je me fais rattraper par 1 coureur qui me propose de finir avec lui. Je lui dis de continuer, de ne pas m’attendre car je n’ais pas les jambes pour le suivre. Mais finalement, au pied de la dernière côte, je parviens même à le rattraper. Et, nous montons ensemble ces 2 derniers kms jusqu’à la ligne d’arrivée.
Et alors là quel bonheur et quelle joie, j’ai ressentis. J’étais la plus heureuse du monde. J’étais en pleine euphorie.
Je termine ainsi en 10h09 et 49 secondes. 108ème au général et 11ème fille. Michel quant à lui, a ménagé sa monture et a terminé tranquillement histoire de pouvoir repartir d’un bon pied sur ses sentiers de chèvres préférés du côté d’Aurec ou des Pyrénées pour une nouvelle grande course. (Il termine en 11H50 à la 236ème place sur 500 arrivants).
Voilà donc l’histoire d’1 superbe journée qui restera gravée dans ma mémoire. Un grand moment de bonheur. Moment que je dois à Michel bien sur sans qui je n’aurai jamais osé faire de telles « courses de fou », sa femme qui nous a assistés et choyés pendant tout le week-end. Je n’oublie pas Henri Faure qui m’a fait 1 plan d’entrainement sur mesure et qui m’a permis de réussir (plus que même) mon objectif. Je remercie aussi tous les membres de « mon groupe » qui se reconnaitront. Certains ont sacrifié leur séance d’entraînement pour faire mes séances spécifiques et tous les copains et copines du FAC qui m’ont envoyé pleins de messages d’encouragements. Enfin, je pense aussi à tous mes potes de course de la Haute –Loire (Vive l’AS Peyrelat).

A tous 1 grand merci.

les Réactions (2)
Chantal BARBIER - 25/04 (21h01)
Bravo! Mille fois Bravo! Il t'en a fallut du courage por atteindre une telle performance. Tu as prouvé que tu en as. A travers toi, c'est la course de fond, de grand fond qui est mise en valeur. Qui mieux que toi et de quelques autres dont je fais modestement partie, sait que le plaisir d'aller jusqu'au bout d'une semblable épreuve est à la mesure de ses exigences. Sous les 10h. c'est pour bientôt. Fais-nous encore vibrer. Jean Jacques Barbier
eric LEGAT - 24/04 (11h20)
Merci pour cette tranche d'aventure. heureux que tu aies réussi de cette façon et que tu aies connu cette richesse de l'ultra et l'ivresse de son arrivée. Récupère bien et encore toutes mes félicitations... pour ta course, et le temps pris pour la partager.
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