Dimanche 16 février 2014, 9h10 Je suis face au Casino de Gruissan pour le départ du 50 km de cette deuxième manche du TTN long. Le ciel est gris et la pluie fait son apparition. Dommage, ça aurait été tellement mieux avec le soleil de la veille…

Le sol mouillé va rendre la course un peu plus complexe, d’autant que le parcours a été modifié et que de ce qu’il se dit, il sera plus technique que les années précédentes. 

Au top départ, nous nous élançons et nous arrivons très vite au pied de la première bosse.

La montée est avalée rapidement mais fait s’envoler le cardio… Faut se calmer un peu. Je suis en compagnie de Laurence Klein, superbe championne à l’incroyable palmarès, et si je continue comme ça, je ne vais pas tarder à avoir des soucis… Cette année, la saison commence de bonne heure et le manque de kilomètres risque de se faire payer cash ! Le chemin est encore long jusqu’à l’arrivée. Je décide donc de lever le pied…

La pluie redouble, trempant le terrain et les maillots. Heureusement elle ne durera pas !

Au quinzième kilomètre, je suis dans un petit groupe très sympa. Ça discute et tout le monde est d’accord pour dire que c’est parti vite. Très vite… Les monotraces se succèdent dans se paysage de garrigue d’une beauté sans pareil parfumé par le thym et le romarin.

Le parcours tracé dans la Clape éprouve les organismes et au trentième kilomètre, l’arrivée au premier ravitaillement se fait attendre. Les gourdes sont vides et les réserves alimentaires aussi. Après un petit arrêt pour faire le plein je repars très vite. Dans la bosse qui se présente à nous, le coca et la barre de céréales aux figues ont du mal à passer. Je profite de l’ascension pour me refaire. De ce promontoire calcaire, la vue sur la mer est magnifique. Cependant, la technicité du sentier laisse peu de place à la contemplation du paysage. Il faut rester concentré et regarder où poser les pieds. Par plusieurs fois, je bute dans des rochés et me raccroche aux branches de la végétation très dense. Parfois cette dernière nous retient comme si elle ne voulait pas nous laisser continuer notre bonhomme de chemin…

La redescente est très technique avec un beau passage à la corde qui nous amène au fond d’un canyon. Avec un peu plus de fraicheur physique, que ce serait bon !

Le deuxième et dernier ravitaillement se profile. Encore 8 kilomètres et ce sera gagné.

Après un arrêt minute, je repars seul. Le petit groupe a littéralement explosé. Les plus frais se sont fait la belle. Pour les autres, une pause s’impose…

Les deux dernières bosses qui nous attendent ne présentent pas un gros dénivelé mais il est suffisant pour faire apparaitre les premières contractures au niveau des cuisses… Les montées sont techniques mais heureusement les descentes se font sur du velours. Le terrain souple du final tranche littéralement avec ce que nous venons de parcourir. Ça fait du bien.

A 3 kilomètres de l’arrivée, le seul et unique kilomètre de bitume me permet de reprendre du rythme et de rejoindre un petit groupe. Ça ne discute plus et l’allure est soutenue. Nous ne sommes plus que deux et l’arrivée est en ligne de mire. Nous passons la ligne ensemble après 5h10 de course.

Dans le palais des congrès, Il suffit de se rendre en salle de massage pour observer les visages marqués et les corps meurtris afin de se rendre compte des efforts fournis pour boucler cette édition 2014. Magnifique mais « taquine » comme la qualifiera Patrick Bringer, le grand vainqueur du jour.

En conclusion, je viens d’avoir la confirmation que les préjugés étaient très souvent infondés et trompeurs… Je m’attendais à une course « facile » sans trop de difficulté et au final, nous avons eu le droit à un tracé exigeant, très technique avec des monotraces bien propres et un parcours permettant de découvrir cette belle région.

Pour commenter une actualité il faut posséder un compte sur le site FFA, utilisez la rubrique ci-dessous pour vous identifier ou vous créer un compte.