|
||||
Retour sur le périple du weekend avec les 24 h de Roche-La-Molière expliqué par Stéphane PORTE.
"Bon allez je me lance.
Voila 4 mois débutait pour Jean-Jean, Fabrice, Dédé et moi la
préparation en vue de participer aux 24h de Roche. Cette idée était née dans
nos têtes suite à notre participation en équipe à cette épreuve il y a deux
ans. Idée remise au goût du jour par Fabrice en début d'année. Il est venu me
voir en me disant je voudrais faire les 24 h en individuel pour ta fille. Je
lui ai dit je suis partant. Nous en avons alors parlé à Jean-Jean qui, aussi
fou que nous, a accepté. S'est alors joint à nous son frangin Dédé tout aussi
dingue : quelle idée ?
Vendredi nous nous sommes donnés rendez-vous pour planter la
guitoune qui allait nous être d'une grande utilité.
Samedi 10h le départ est donné.
Fabrice décide de partir avec moi tandis que Dédé et
Jean-Jean partent devant. Avec Fabrice nous prenons un départ prudent. Il me
dit alors : « Stef j'ai un objectif et nous allons le réaliser
ensemble ». Secrètement je connais cet objectif. Ma réponse est donc sans
appel : « t'es fou je ne suis pas capable de faire 180km, je suis
moins costaud que toi ».
Nous faisons encore quelques tours ensemble et je lui
dis : »Vas-y mon Fab fais ta course ».
Je le vois alors s'éloigner petit à petit, et moi je continue
mon bonhomme de chemin en essayant de respecter à la lettre les consignes
donner par des personnes beaucoup plus expérimentées que moi :
Jean-Jean, Philippe, Daniel et surtout mon père
spirituel : Jean-Jacques. Leurs paroles me reviennent en
boucle : »soit patient et régulier et quand tu es dans le dur marche,
marche. Et n'oublie pas de te ravitailler. Dans la côte tu marches
systématiquement ».
Nous sommes partis depuis 2h30 et nous courons sous un soleil
de plomb. Les organismes commencent à souffrir et là éclate un orage. Terrible.
Une pluie diluvienne s'abat sur nous mettant nos organismes à rude épreuve. Il
pleut sans discontinuer pendant des heures. Le parcours devient un marécage.
Pas la peine de se changer dans l'immédiat nous sommes mouillés, restons le.
La course continue. Quand les jambes deviennent trop lourdes
je m'arrête et ma petite femme me masse les jambes. Qu'elle courage de
m'assister. Elle a décidé de passer ces 24h avec moi pour m'apporter toute son
aide. Je repars ça va mieux, je pense à ma petite Océane qui, elle, vit des
galères bien plus importantes que moi et ça me donne le moral. Puis la visite
de la famille GARDE me fait le plus grand bien. Quel plaisir de revoir
Baptiste.
La nuit tombe. Une nuit que j'espérais car j'adore courir la
nuit. Les tours défilent sans trop de difficultés. Au passage au ravito
j'entrevois mon Tof et sa petite femme accompagné de Jade, mais également
Sandrine et Jérôme, tous venus nous encourager et nous apporter leur soutien.
Dans ma mémoire bien floue, je revois également le groupe d’entraînement de
Jean-Jean avec en tête de délégation Yoyo. J'entrevois aussi mon Maxime dont
les encouragements trottent encore dans ma tête : Cours Stef tu sais
pourquoi tu le fais. Je vois également Serge et Le Pat.
J'en oublie forcément, qu'ils m'en excusent.
Le départ des 12h est alors donné à 22h. Et là je vois mon
didius et Didier Cintran qui m'encouragent.
La pluie cesse. Alors pour éponger le terrain, les
organisateurs décident d'évacuer l'eau grâce à des pompes. Cette décision a
pour conséquence de faire exploser un compteur EDF situé sur le parcours. Nous
ne pouvons continuer ainsi. L'organisateur décide alors de neutraliser la
course : sage décision mais dommage j'avais à ce moment là de bonnes
sensations. On nous dit alors que la course est neutralisée pour 1h30 . Ce
sera finalement 2h30 de neutralisation. Jean-Jean nous dit alors :
« il faut se reposer. » C'est là qu'entre en jeu l'utilité de la
tente. On part s'allonger mais impossible de dormir ; nos corps sont
meurtris et courbaturés. Impossible de trouver la bonne position. Alors nous
restons dans nos pensées. A notre avis jamais nous ne repartirons. Puis au bout
de 2h30, la lumière revient. Et la course reprend. Quelle galère !!. Merci
aux agents EDF et aux pompiers pour être intervenus aussi rapidement et avoir
remis tout en état de marche en un si court laps de temps.
Nous repartons. Je passe devant le stand ravitaillement et
demande alors à ma petite femme si elle peut et veut m'accompagner. Elle
accepte. Elle sera mon porteur d'eau et au final courra 6h avec moi faisant
plus d'un marathon. Quand elle décide de s'arrêter le jour se lève. Je m'arrête
et elle trouve encore la force de me masser. Durant la nuit je suis passé de la
22ème place à la 13ème. Ca me donne le moral. Damien Cedric Barbara Cathy et sa
cousine me motivent. Je pars accompagné de mon Kenzo. Puis André-Michel vient
nous rejoindre, ainsi que Laurent Chillet. Ils accomplissent une vingtaine de
kilomètres avec moi. Une nouvelle averse éclate, il fallait bien que ça se
termine ainsi. Nous allons d'un bon rythme. Je me dis que je peux accrocher les
150km. La dernière heure approche et Dago vient la parcourir avec moi. Mais
j'ai mal aux articulations et cela me contraint à marcher. De toute façon je
vais plus vite en marchant : 6 km/h. J'aurais dû me faire masser. Le Dag
me dit : « allez on va chercher les 148 km. » Et on avance.
Chaque fois que je passe devant le stand de la famille à François Terra les larmes
me montent aux yeux. Ils m'ont tellement encouragé et François a tellement
compté.
Puis je passe devant le stand et il y a Océane, mon Océane
qui me donne tant de force. S'en est trop le dernier tour je sanglote. Je passe
une dernière fois sur la ligne et je vois afficher 147,6km alors je me dépêche
et parcours les 400m qui me séparent de la barrière des 148km ;
malheureusement pour qu'ils soient comptabilisés il aurait fallu que je dépose
mon dossard à l'endroit où j'étais arrivé et non le remettre à un officiel. Je me
jette alors dans les bras de Dago, puis dans ceux de Kenzo que je remercie très
fort. Océane vient me rejoindre et nous effectuons un tour d'honneur chargé
d'émotion et de fierté d'avoir accompli quelque chose de grand, avec mes frères
de cœur : Fabrice Jean-Jean et Dédé. Merci mes amis pour tout ce que vous
faites pour nous.
Merci également aux organisateurs et aux bénévoles pour avoir
pris et les bonnes décisions pour que cette manifestation soit une réussite.
Merci à tous les accompagnateurs et les personnes qui ont
assuré l'assistance. Merci à toutes les personnes qui sont venues nous
soutenir.
Au bilan mon Jean-Jean énorme finit 2ème avec 181km, mon Fab finit 8 eme et 3ème V1 avec 163,9km, mon Dédé finit 26ème et 9ème V2 avec 127,1km. Quant à moi je finis à la 13ème place 5ème V1 avec 147,6km.
Tout ça avec 2h30 de course en moins. Mon objectif au départ
était de dépasser mon guide Jean-Jacques à savoir 163km. Nul ne saura jamais si
sur 24h j'y serais parvenu car c'est vraiment une épreuve spéciale et en 2h30
il peut tellement se passer de choses.
Pour vous dire tant que vous êtes dans la course vous
avancez. Le cerveau vous porte. Mais dès lors que la course s'arrête, dans la
minute qui suit, vous ne pouvez plus faire un pas.
A la prochaine pour d'autres aventures
19/11 | > | ||
17/10 | > | ||
14/10 | > | ||
08/10 | > | ||
30/09 | > | ||
03/09 | > | ||
01/08 | > | ||
22/07 | > | ||
17/07 | > | ||
17/07 | > | ||
09/07 | > | ||
02/07 | > | ||
25/06 | > | ||
24/06 | > | ||
23/06 | > | ||
19/06 | > | ||
18/06 | > | ||
11/06 | > | ||
09/06 | > | ||
06/06 | > |
CONVOCATIONS | ||
NOVEMBRE Di 24 : Cross Coquelicot DECEMBRE Di 1er : Challenge Jeunes (BM) - Aubière Sa 7 - Di 8 : Pré-Rég EC + Epreuves Ouvertes (CJES) salle - Lyon Sa 7 : Meeting Aubière Di 8 : Cross Moussa-Barkaoui + Chpts Loire - Andrézieux Di 15 : Cross Montbrison Sa 21 : Cross Guy-Dalban - Firminy |