Le club souhaite les meilleurs voeux de santé et d'athlé pour cette nouvelle année 2025 à tous ses membres. Cette année marque les 50 ans du club, avec un après-midi et une soirée festive le samedi 5 avril prochain.
Revenons un peu sur l'histoire du club à travers deux témoignages celui d'Eric LEGAT et de Jean-Marc GRANGE...
Pour vous, quels sont les moments forts qui vous ont marqué quand vous vous penchez sur le chemin parcouru au sein du club ?
Eric : "C’est une question toujours difficile, car cela demande de faire un choix, d’écarter certains moments
pour en privilégier d’autres, ou encore d’en oublier certains !
Mais bon, individuellement, ma première rencontre avec Jean-Marc GRANGE et Joël BEDUCHAUD en 1994 lorsque je passais mon entretien « d’embauche » reste un moment fort, intimidant (J’en ris aujourd’hui), et marque le début de cette aventure.
Collectivement, je crois que divers temps symboliques m’ont marqué : Les premiers stages à St Genest Malifaux, les premiers interclubs, la première athlète en équipe de France, les étoiles qu’elles soient pour les labels FFA, autant que pour les interclubs, avec la saga star-wars associée.
Mais plus en profondeur, ce que je retiens le plus, ce qui a été mon moteur, ce sont les personnes que j’ai accompagnées, de la meilleure à la plus en retrait. J’ai adoré travailler avec elles, à leurs côtés, et les voir s’épanouir en tant qu’athlète, autant que grandir en tant qu’homme et femme."
Jean-Marc : " J’ai fait connaissance avec le FAC et l’athlétisme, lorsque mon fils
Nicolas a découvert ce sport à l’âge de 6 ans. J’ai tout de suite apprécié
l’ambiance qui régnait dans le club et lors des compétitions. C’est pour cela
que j’ai toujours voulu que le club reste fidèle à la devise de son créateur
Michel MACHON « Du sport pour tous, à chacun son niveau ». En 1994 lorsque j’ai pris la, Présidence du club avec mon ami Joël, nous
avons voulu structurer le club. Eric LEGAT le papa de Samuel et Anouck, nous
avait proposé ses services comme entraîneur et nous n’avons pas hésité. Il a
beaucoup apporté au club de même que sa maman Janine trop tôt disparue.
D’autres entraîneurs sont venus le rejoindre et cela nous a permis de
construire petit à petit une équipe complète permettant de proposer toutes les
diverses spécialités de l’athlétisme. L’ouverture sur le running, avec
l’arrivée de Philippe PROPAGE, a été également déterminante, car cela nous a
amené des adultes, qui ont pris des responsabilités dans le club. En 1993, François MAZOYER, Maire d’Andrézieux-Bouthéon, nous avait promis
de faire un vrai Stade d’Athlétisme, avec une piste en synthétique. Son décès,
en 1995, a retardé le projet, mais nous avons enfin pu inaugurer notre nouvel
équipement en 1998. Ceci a été déterminant pour l’évolution du FAC, car nous
avions enfin tous les outils pour que nos athlètes progressent au plus haut
niveau. Dès l’année suivante, nous avons participé pour la première fois aux
Championnats Interclubs, avec toutes les forces vives du club. Même les coureuses
hors stade inexpérimentées, ont lancé le disque ou le poids pour éviter des
« zéros ». Je regrette parfois, que l’on n’arrive plus aussi bien à
mobiliser toutes les forces du FAC pour cette compétition, alors que ce devrait
être un moment de rassemblement et de fête pour tous. Il y a eu beaucoup d’autres moments forts dans la vie du club, et aussi des
moments très difficiles, mais je suis content que le club ait réussi à les
surmonter, et à garder son esprit, pour fêter cette année ses 50 ans."
De tes débuts au sein du club à aujourd'hui, vous avez vu l'association se développer et évoluer en effectif, quel regard vous portez sur les valeurs du club à travers le temps ?
Eric : "Là aussi, je manque de recul, d’information sur le club actuellement pour répondre avec justesse. Mais bon, je n’ai pas le sentiment de gros changements. D’abord parce que lorsque je retourne au stade, j’y croise pas mal de têtes connues, et puis parce que les résultats autant que les licenciés sous toutes leurs formes, me semblent dans la continuité du travail entamé et de la devise du FAC : De l’athlé pour tous, chacun à son niveau."
Jean-Marc : "Comme je l’ai dit, la devise du FAC est pour moi très importante. Cela
implique de proposer des activités pouvant convenir à tous les âges et à tous
les niveaux, et d’essayer dans la mesure de nos moyens d’accueillir tout le
monde. Cela inclus donc les personnes en situation de handicap. Depuis toujours,
mais encore plus depuis les Jeux Paralympiques, c’est un sujet qui me tient à
cœur et j’espère qu’on pourra faire progresser l’athlétisme au niveau de
l’inclusion. Mais la valeur qui me parait essentielle pour le FAC c’est l’esprit d’équipe. C’est ce qui
a fait notre force et souvent notre différence ! C’est ce qui a attiré des
entraîneurs comme Éric, Serge, Philippe, et bien d’autres et même aussi des
athlètes. Eric aimait à dire : On vient au FAC pour voir et on y reste
pour l’esprit du club ! Lorsqu’il a créé le site du FAC, Eric avait noté
en 2ème ligne le slogan « Une autre idée de l’athlé » Il
voulait insister sur le fait qu’au FAC, les dirigeants, les entraîneurs et les
athlètes privilégiaient les performances du club et des équipes avant les
résultats individuels. Cela n’a pas empêché, que beaucoup d’athlètes du FAC
aient d’excellents résultats, et je dirai même, que cela y a contribué
largement. Quand on se sent bien dans son club et dans son groupe
d’entraînement, on est poussé à se dépasser, aussi bien à l’entraînement qu’en
compétition. Cela est vrai également pour les dirigeants et entraîneurs ! Il
faut avoir du plaisir à venir s’entraîner ou travailler au club pour performer !
Pour avoir du plaisir, il faut se sentir reconnu et apprécié, quel que soit son
niveau."
L'année dernière a été particulière pour le sport français, avec les JO et paralympique de Paris 2024. Tony Estanguet l'a dit à maintes reprises que le sport est un vecteur d'émotions, que retenez vous de ces JO made in France ?
Eric : "Ces JO de Paris 2024 ont effectivement été un vecteur d’énormes émotions. Que ce soit avec la
cérémonie d’ouverture, le choix de sites d’accueil plus incroyables les uns que les autres, ou bien encore les belles performances des français. Et je ne parle pas que des médailles, car les médias et politiques, avec leur volonté de classer les nations, d’éviter pour chaque discipline le si terrible « zéro médaille », en font oublier la valeur même d’une simple sélection olympique. Non, personnellement, je m’enthousiasme de chaque tranche de vie olympique qui m’est contée, car derrière, il y a toujours une sacrée histoire d’homme ou de femme, collective, et tellement sur le long terme… tellement méritée.
Pour conclure cette question, et au-delà des français, je crois que dès que je me suis posé devant la télé, avec une telle ambiance, de tels sites, et aujourd’hui des moyens incroyables pour vivre l’événement mieux que si nous y étions, j’ai vibré du premier au dernier jour."
Jean-Marc : "Ce que je retiens avant tout de cette magnifique expérience, c’est
l’ambiance qui a régné partout lors de cette « Parenthèse enchantée.
L’organisation parfaite de ces Jeux et l’implication formidable des
« volontaires » ont créé un esprit bienveillant pour tous les
participants. L’Esprit Olympique était présent partout, et le public a été
incroyable. Ce qui est merveilleux, c’est que cet esprit a continué lors des
Jeux Paralympiques avec un public très nombreux. La plus belle émotion que je
souhaiterais donc vous partager c’est la belle image que nous avons donné de la
France. Ensuite il y a eu bien-sûr des émotions sportives avec le record du
Monde de DUPLANTIS par exemple et les exploits de nombreux champions. Il y a eu
aussi des émotions affectives pour les athlètes qui avaient tout donné pour
performer à Paris et qui ont malheureusement échoué, comme Kévin MAYER ou
Thibaud COLLET que nous connaissons bien. Et enfin des émotions de surprise et
d’admiration pour les athlètes paralympiques, que j’ai eu la chance de côtoyer
au Village des athlètes et sur le Stade de France. Je retiendrai en particulier
les sauts en longueur des aveugles et les sauts en hauteur sur un pied des
athlètes amputés. Ils nous donnent de belles leçons de courage et de
résilience.
Que souhaites-tu aux membres du club pour cette nouvelle année ?
Eric : "Une bonne année ? Trop facile, non ?
Alors, plus en profondeur, mais de façon très classique, je leur souhaite une bonne santé, mais avec la certitude que la santé physique, comme mentale et sociale, passe par les clubs.
Enfin, pour finir, je souhaite à chaque FACkir, de s’épanouir dans sa pratique, de venir trouver au FAC ce qu’il est venu chercher… et surtout, t’y apporter autant, voire plus en retour, car je le répète sans cesse : Un club associatif n’est pas un prestataire de service, il est ce que chacun de ses membres voudra en faire."
Jean-Marc : "Je souhaite à tous les membres et amis du FAC et à leur
proches, une très bonne année 2025 avec tout d’abord une bonne santé. Qu’elle
vous apporte bonheur et réussite dans les projets qui vous tiennent à cœur, en
particulier bien-sûr, vos objectifs sportifs !"