Le Brésil, Rio, Copacabana, les danseuses de lambada, Maracana et son football unique… mais aussi le maillot tricolore sur les épaules pour une première sélection senior… il n’en fallait pas plus à Thibaud pour se motiver à aller défendre les couleurs nationales lors des championnats du monde de semi-marathon 2008.

    Arrivé sur place, tout semblait être à la hauteur de l’événement et des stéréotypes sur le Brésil. Pour l’observer, l’hôtel sur-étoilé réquisitionné pour l’occasion, avec vue sur la baie de Rio et ses immenses plages, permettait d’en saisir un des plus vastes panoramas.

   Cependant, comme souvent, derrière les apparences se cache la réalité plus profonde, le vrai quotidien d’une grande majorité de brésiliens. Thibaud y découvre alors les bidonvilles, les « Favelas », et des brésiliennes plus proches de Maïté que d’Adriana Karembeu !

   Mais bon, nous ne sommes pas là pour parler cuisine ou tourisme, même si pour Thibaud ce fut une grande richesse que de découvrir ce pays aux multiples facettes.

   Voilà donc notre Thibaud à nouveau baigné dans cette ambiance particulière de championnat, où l’on ne rencontre que des sportifs de haut vol, où tout le monde représente un pays et bien souvent un futur adversaire. C’est un univers de rencontre, de discussion, de plaisir, de luxe… comme une oasis avant de se plonger dans une course que l’on sait folle, que ce soit par les allures, par les stars côtoyées, par la rudesse de l’effort qui s’annonce, autant que par le contexte et l’aboutissement que la présence à ce championnat représente.

   Alors que dire de tout cela, comment envisager cette épreuve, alors que l’on a passé le samedi, veille du semi, à être malade comme l’a malheureusement été Thibaud ?

   Il en donnera, bien malgré lui, une réponse faite d’un mélange de courage, d’honneur, mais aussi d’envie.

   Et c’est ainsi qu’il se présentera sur la ligne de départ, avec un petit 10 de tension et un avis médical très réservé sur sa participation dans des conditions climatiques rendues difficiles par la chaleur et le taux d’humidité annoncés.

   Mais qu’importe, Thibaud partit donc sur ses bases, malgré un bon faux-plat montant sur 5km, alors qu’ensuite, cette même allure sera difficile à tenir sur la portion plate et par la suite plutôt descendante ! Il passe alors à la mi-course bien en retard sur les temps de son record, et se rapprochant de l’arrivée, il fera même quelques kilomètres à moins de 15 km/h ! C’est dire son état physique… et sa détermination à se battre, juste finir en ayant donné le maximum.

   Au final donc, il termine 75° (12° avec l’équipe de France) en 1h14’50’’, mais ce n’est certainement pas cette place ni ce chronomètre que nous retiendrons. Lui non plus.

   Et, sachant que nos félicitations pour son esprit et notre compréhension ne le consoleront pas d’avoir joué de malchance, nous lui souhaitons simplement d’avoir bien profiter des à-côtés, d’avoir emmagasiné de l’expérience et donc de revenir plus fort encore une prochaine fois.

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