Episode 5 : Patricia la sage épicurienne
Après 4 épisodes, voici venu le temps de la conclusion… !?
...Pas si sûr... ;-)
J'avais déjà bien progressé avec notre ami Maxence, mais il me fallait étayer cette avancée pour enfin comprendre ce qui faisait courir nos FACkirs qui ne gagnaient pas !
Et pour cela, ayant épuisé mon stock de petits coureurs, j'allai me tourner vers les plus grands, ou plus exactement, les plus grandes, en la personne de Patricia ! Bon, elle ne m'en voudra pas de le dire, mais c'est vrai que pour une "grande", j'aurai peut-être pu faire mieux ! lol.
Baste ! Et plus sérieusement, il est vrai que de voir Patricia s'aligner encore et encore dans les cross, dominée, au moins sur le papier, par les plus jeunes, sans parler des hommes qui prenaient part à sa course, puis franchir la ligne d'arrivée, pas si loin que ça et surtout radieuse, me confirma dans mon choix de lui donner la conclusion…
Sentant une femme d'expérience, qui plus est épanouie, je tentai ma question aussi pertinente... perspicace également !, que fatale :
- "Alors Patricia, tu n'as donc pas gagné ?!"
- "Ohhh ! C'est vrai ?! Tu n'ignores pas ma surprise !"
- "Et comment vis-tu cela ?"
- "Tu sais, remonter sur un podium au bout de tant d'années, c'est une vraie joie !"
…
Moi qui la croyais loin dans le peloton, non seulement elle avait remonté une à une beaucoup de ses adversaires, mais en plus elle venait de se classer 3° féminine et 1° vétéran femme !
Joli choix de reporter pour une étude sur ceux qui courent à l'arrière du peloton !!!
Allez, ne m'en veuillez pas, il y avait toute une tripotée de "bonshommes" pour me masquer sa performance… et sûr que la suite de l'interview me fera pardonner de cette erreur !
Je continuai donc et apprenait que Patricia avait repris les chemins de l'entrainement avec Annick et son groupe, et que finalement cette préparation ajoutée à son expérience avaient payé. Après un départ prudent, elle était "remontée doucement, mais surement".
Sachant cela, il me fallait encore comprendre un certain nombre de choses, et j'enchainai :
- "Mais qu'est-ce qui te motive encore à prendre le départ ?"
- "Aller toujours plus vite, me battre."
- "Et quelles sont alors tes pensées sur cette ligne de départ ?"
- "Finir ! Déjà ! Et le mieux possible. Puis me faire plaisir jusqu'au bout."
- "Et avais-tu un plan de course pour cela ?"
- "Non non. Pas du tout. C'est en fonction des sensations."
- "Et du coup, à l'arrivée, que se passe-t-il dans ta tête ?"
- "Il y a de la joie. Joie d'avoir fini, bien fini. Et toujours ce plaisir. J'espère que les jeunes l'auront aussi … car…"
Mais elle ne finit pas sa phrase… Et moi de douter si c'était par désespoir d'une cause perdue, ou par souhait généreux que d'autres éprouvent un jour ce doux ressenti…
Toujours est-il que je laissai Patricia radieuse, et repartis avec une interview qui se passerait presque de commentaires…
Car il faut bien l'avouer, notre jeune athlète a tout dit, tout fait aussi, et surtout, tout compris !
;-)